I feel like crap. My whole room is a mess. Tout traîne, comme ma tête qui n'a pas pris le temps de se ranger. Les gens me manquent. Mes gens à moi. Un appartement où se loge maintenant la solitude. Il fut un moment où les mots se criaient à tue-tête et sans dessus dessous. Il y avait de la vie et les gens s'aimaient (oui, peut-être même qu'ils s'aimaient autant qu'ils se détestaient), mais ils ne pensaient pas un jour pouvoir vivre bien loin les uns des autres. Ce jour est révolu, car les pièces de leurs âmes soeurs se détachent sournoisement l'une de l'autre. Je les contemple, elles se dissolvent.
C'était ma première vraie famille. C'était un endroit où je n'avais plus besoin de mentir, de m'inventer des idées, de cacher mes moindres gestes. La parole primait et les chicanes s'ensuivaient, mais toujours il y restait un amour indéniable et irremplaçable. Les liens se serraient et même parfois un peu trop, ce qui faisait en sorte que la famille restait cloîtrée dans le bien-être et l'acceptation que chaque membre lui procurait. Pour ne pas dire malsain, la solitude se vivait à cinq, et les conversations étaient une sorte de réflexion sans filtre partant de l'esprit jusqu'au cerveau de l'autre, pratiquement sans aucune intervention de la censure. Ensemble, nous n'avions pas besoin de faire, nous pouvions simplement être, et c'est ce qui nous rendais si beaux.
6 commentaires:
Ce qui me frappe dans ton texte, c'est à quel point le CAAI a été, lui aussi, une famille. À travers ce que tu écris de ta famille, j'ai surtout des images de notre commune... Et ce sentiment que tout ces liens si forts se disloquent, ça me rappelle la fin de notre commune...
On a grandi! :(
Mais on s'aime encore! :D
euh Joelle, le texte parle du CAAI, pas de ma famille! haha
oops, je voulais mettre un ë, mais j'ai oublié ;)
Ma famille!!!!!!!!!!! Ce n'était pas malsain, c'était simplement une osmose de personnes incapables de vivre autrement à ce stade.
Vous m'apportiez autant que je vous apportais (sinon plus) et je ne pourrais être ici sans avoir dépendu de vous. Et je sais que c'est, sur différents paliers, réciproque.
Aaaah! Je m'ennuie de nous!
Vous vous souvenez de ce que M. Langlais disait de notre apparte? D'abord, il a commencé à nous appeler "le cercle" sans même connaître l'histoire du CAAI... Puis, il disait qu'on était comme un gros câlin et que se gros câlin nous faisait tenir debout. C'était un câlin qui nous contenait tous et qui faisait en sorte qu'on pouvait tous se supporter sans pour autant s'écrouler.
Je pense que ce gros câlin a été essentiel pour le développement socio-affectif de chacun.
Je vous aaaaiiiiimmmeee!!!!
:)
Plein d'émotions.
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