dimanche 21 novembre 2010

Les party pré-111 au 1210

5 commentaires:

Ursus Arctos Horribilis a dit…

J'ai mis ce clip là, juste parce que Polémil Bazar me rappelle le premier équinoxe de printemps et le premier solstice d'été au 1210, mais en le réécoutant, je n'ai pas pu m'empêcher d'analyser les symboles qui s'y trouvent.

Les arbres sur la tête... Sans doute une métaphore de notre communion avec la nature. Les oiseaux... Traditionnellement symbole de liberté. Par opposition, un personnage a une cage à oiseau sur la tête... Les oeufs: symbole de résurrection (autant de personnages mythiques ou religieux que de la nature), représente sans doute le cycle de la vie. L'un des personnage les dévore. Est-ce pour signifier que notre modèle de société hypothèque notre avenir?
Les poissons... Pourquoi les poissons? Pourquoi est-ce qu'ils volent? Pourquoi est-ce qu'on les mange et les vomis? Le poisson est souvent associé à Jésus, surtout parce que l'acronyme grec pour Jésus Fils de Dieu Sauveur (IKTUS) signifie poisson en grec. Mais il me semble que Polémil bazar a généralement un discours peu flatteur face à la religion.

Jade, toi qui est experte dans l'analyse de signes, symboles, signifiants, signifiés, etc... En as-tu une petite idée?

Jade P a dit…

Tu veux mon avis sur les poissons seulement? Ou que je gosse une analyse de tout le clip?

Pour les poissons, j'ai l'impression qu'ils peuvent représenter l'abondance (surtout quand on les voit en nuées), mais leur représentation dans les airs (hors de leur milieu naturel, l'eau) ajoute une discordance et un élément de déstabilisation. Toute la chanson valorise d'ailleurs la perte des repères traditionnels au profit d'une nouveauté qui serait plus épanouissante (entre autres parce que le modèle de société actuel n'est pas viable à moyen et long terme comme tu le suggères).

Si tu veux voir dans le poisson le symbole de Jésus, il faut porter attention au jeu où certains des personnages (mais pas tous) l'avalent tout cru, puis se le sortent de la bouche ou se le font sortir de force par d'autres. «Avaler» le symbole de Jésus, le recracher... Il y aurait peut-être là-dedans la critique de la religion... d'autant plus si on ajoute le signifié «crédule» que l'on accorde parfois à l'épithète «poisson». Bref, cet épisode encouragerait le scepticisme et l'incrédulité, soit envers la religion, soit envers tout système de valeurs érigé en idéologie.

Et, d'une certaine façon, c'était bien ça que l'on faisait: déstabiliser les autres (lire à voix haute dans les transports en commun, par exemple) et nous déstabiliser nous-mêmes (vivre à 4 dans un mini-appart), se moquer de l'aspect traditionnel et convenu des choses, telles les célébrations convenues.

C'est bien pour ça, il me semble, que l'on fêtait les solstices (et pas Pâques ou la Saint-Jean-Baptiste), et de la façon la plus imaginative possible.

Ursus Arctos Horribilis a dit…

Merci pour ton analyse!

Ça se tient, ton affaire!

Mais c'est pas vrai qu'on fêtait pas Pâques et la St-Jean... Dans le temps, n'importe quelle occasion était bonne pour faire un party! Je me souviens d'oeufs peints à la gouache dans des paniers qu'on avait tressés avec du papier construction... Je me souviens aussi d'une St-Jean bien arrosée que certaines personnes préfèrent oublier.

Jade P a dit…

Vrai. Mais l'intention derrière fêter les équinoxes et les solstices venait quand même de là, non? Après ça, c'est vrai que si ça faisait deux fois plus de possibilités de party, c'était tant mieux.

Ursus Arctos Horribilis a dit…

Indeed Ginette!