vendredi 12 février 2010

Plaisir coupable

Je ne sais pas pourquoi, je pensais à une kétainerie tantôt... Un livre que j'ai à moitié lu et que je me suis à moitié fait lire.

J'avais des otites à répétition dans les deux oreilles (ça m'a presque rendue sourde et ça a contribué à l'echec de la moitié de mes cours à ma première session d'université). De cette expérience pénible, je retiens quand même un bon souvenir. Je devais mettre des goûtes dans mon oreille et rester couchée sur le côté pendant 10 minutes, puis faire la même chose dans l'autre oreille. Pour passer le temps pendant ces longues 20 minutes, ma femme a décidé de me faire la lecture. Elle filait kétaine, alors elle a emprunté un livre à Joseph! ;) Elle s'est mise à me lire le roman Gabrielle de je sais plus quelle auteure full connue qui écrit des briques à succès.

C'était juste pour passer le temps, mais une fois l'otite guérie, on a eu quand même envie de lire la suite, alors s'est faites mutuellement la lecture presque à tous les soirs pendant des mois! On a pris goût à ce rituel, alors une fois le roman terminé, on a essayé de lire le deuxième de la trilogie. On l'a trouvé trop déprimant, alors on a lu autre chose, mais on s'est longtemps fait la lecture avant le dodo.

Je me souviens de Jade qui s'endort sur La cantatrice chauve et moi qui continue à lire à haute voix jusqu'à la fin, juste pour le fun. Des romans, des pièces de théâtre, des contes... On a lu toute sorte de choses... Même que Jade me lisait parfois le programme quand elle revenait de voir une pièce qu'elle avait aimée.

J'avais complètement oublié tout ça, jusqu'à ce qu'un souvenir de Gabrielle m'assaillisse sans préavis tout à l'heure... Ce roman à succès, cette kétainerie, ce plaisir coupable...

4 commentaires:

Gisèle Deneault a dit…

Se faire raconter une histoire, parmi les plus belles choses au monde!

Le Chien Solide a dit…

super cute.

Jade P a dit…

Y'avait un précédent à ça, Joëlle:
quand on lisait l'Hiver de force partout tout le temps à vois haute, du temps du 1210 #3. Surtout dans les transports en commun. On se sentait ben ben ducharmiennes!

Ursus Arctos Horribilis a dit…

C'était pas pareil... C'était comme une lecture publique des fois... Te souviens-tu des gens qui nous écoutaient dans l'autobus? Y'en a qui avaient l'air déçus qu'on descende parce qu'ils voulaient entendre la suite. Ils se contorsionnaient pour voir le titre sur la couverture.

La lecture avant le dodo, ça avait quelque chose de plus intime, de plus tendre...